mardi 29 janvier 2008

Ecrivain public : deux autres formations

J'ai cherché, fouillé le Net... et puis j'ai trouvé ces deux autres formations qui me semblent intéressantes. L'une est le D.U. Ecrivain public et auteur conseil dispensée par l'Université Toulon-Var. Le contenu est attirant... moins le prix. Il faut compter pour une année universitaire près de 2415 euros dans le cadre d'une formation continue (pas de formation initiale). Par l'intermédiaire de leur entreprise, les salariés peuvent intégrer des dispositifs de formation tels que le Droit individuel à la formation (DIF) ou le Congé individuel de formation (CIF). L'avantage est double : la formation est prise en charge par l'employeur via le Fongecif ou par les organismes partaires qui récoltent les cotisations de formation versées par les entreprises. Par là-même, les salariés voient leur rémunération maintenue (sous certaines conditions). La formation commence au mois d'octobre mais les inscriptions se déroulent entre les mois de mars et avril 2008.

L'autre formation est à distance et est dispensée par le Centre national d'enseignement à distance (CNED) qui a mis en place cinq modules d'apprentissage autour du métier d'écrivain public. Coût de la formation : de 180 euros à 276 euros... Les prix y sont davantage accessibles.

Interview du mois : Nathalie Herranz - Nouveau départ à 25 ans : Écrivain Conseil Nathalie

Interview trouvée sur http://www.lewebzinegratuit.com/n63.htm

Vous avez 25 ans, vous venez de terminer vos études littéraires et vous installez écrivain conseil ?
Non, justement... J'ai bien eu mon Bac Littéraire à l'âge de dix-huit ans, puisque j'ai toujours voulu vivre par et pour l'écriture. -

Comme l'a résumé Marcel Proust : La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, par conséquent la seule vie réellement vécue, c'est la littérature ?
Oui, forcément... Je ne peux qu'approuver pleinement ! Pour moi, les mots ont besoin d'être couchés sur le papier pour prendre toute leur dimension. Je pense que les mots font partie des clés menant à la compréhension de nous-mêmes, et qu'ils ont encore énormément à nous apprendre. Rien n'est sans signification, ni leur prononciation, ni leur écriture, ni leur étymologie... J'avais donc ce souhait d'écrire, écrire pour moi, et aussi pour les autres. Mais j'ai dû travailler très rapidement, pour des raisons matérielles et financières... Et donc, je n'ai pas pu continuer mes études et me suis rapidement lancée dans la vie active, avec seulement le bac en poche. Je pensais à l'époque que je ne pourrais pas vivre de cette passion littéraire, et je croyais m'être fait une raison...

Parcours atypique ? Ou alors on arrive le plus souvent à écrivain conseil par des chemins sinueux ?
Pour ma part, j'ai tout de même suivi un parcours atypique, oui... J'ai rapidement travaillé après le bac, dans les secteurs les plus recruteurs à l'époque puisqu'il fallait bien vivre ! D'abord dans le conseil clientèle, puis, de fil en aiguille, je suis devenue chef de production d'une unité d'édition laser de mailings publicitaires. Cette expérience m'a beaucoup appris, humainement et professionnellement, et m'a donné les compétences de gestion et d'organisation nécessaires, à mon sens, pour s'installer à son compte. En plus de la gestion du service, je devais veiller à ce qu'il n'y ait aucune coquille (orthographique, syntaxique ou typographique) dans les textes avant le lancement de l'impression... Ce détail m'a permis de ne jamais couper le lien avec l'écriture.

Il n'existe pas de filière professionnelle pour écrivain conseils ?
Certains de mes confrères ont suivi une formation officielle d'écrivain public avant de s'installer : il en existe deux, une licence professionnelle délivrée par la Sorbonne à Paris et un DU délivré par l'université de Toulon et du Var. D'autres ont suivi un parcours totalement différent : il y a beaucoup de littéraires, d'anciens journalistes ou professeurs de français, sans compter les reconversions surprenantes de certains. C'est ce qui fait la force et la faiblesse de la profession, à mon sens... La force parce que le métier est ouvert à toutes les compétences, il y a une grande tolérance, ce qui est rare de nos jours. Quand on est passionné, on peut se lancer, sans être bloqué par les a priori classiques de l'âge, du diplôme. On n'est pas bloqué... même si on y est parfois confronté, bien entendu ! Il faut avoir la tête dure et beaucoup de détermination ! La faiblesse parce qu'étant donné cette grande liberté, certains (peu nombreux, mais il y en a...) s'installent peut-être parfois avec plus ou moins de sérieux, en ayant plus ou moins réfléchi aux implications de leur décision et aux compétences que l'on sera en droit d'attendre d'eux... Cela peut desservir l'image de la profession, mais d'une manière toutefois limitée. En effet, je pense que ceux qui tiennent, ceux qui réussissent surtout à convaincre et fidéliser une clientèle n'ont pas de souci à se faire, c'est cela qui fait la différence et démontre leurs capacités et leur professionnalisme.

- Vous connaissez de nombreux collègues concurrents ?
- Oui, il y a une grande solidarité dans l'ensemble de la profession. La plupart sont adorables. Nous pensons que plus nous serons nombreux, plus le métier sera connu et reconnu pour ce qu'il est réellement. De plus, la palette de compétences de l'écrivain conseil est tellement vaste que nous sommes nombreux à nous être spécialisés dans des domaines différents. Je pense qu'il faut accepter la concurrence honnête et composer avec elle. Je suis une des seules, il me semble, à m'être spécialisée dans la relecture et la correction d'oeuvres d'auteurs. Il y aussi des spécialistes biographes, calligraphes... Ce sont nos compétences et nos particularités qui fidélisent notre clientèle, et il y a de la place pour tout le monde ! Je fais partie du GREC (Groupement des écrivains Conseil), les membres sont chaleureux et nous échangeons le plus possible sur nos activités par des conseils, des tuyaux, ou tout simplement nos impressions... Ce groupement prend en compte l'aspect humain et vivant de la profession, et c'est essentiel à mon sens.

Le changement d'activité était programmé ?
Non... Je continuais à lire énormément, et à écrire pour mon plaisir, mais je ne savais pas si ma vie professionnelle m'offrirait un jour la possibilité de changer de voie. Tout doit tellement entrer dans les normes aujourd'hui... Tel cursus, tel métier... Mais tel cursus veut aussi dire telle école, et donc telle facture ! On n'est finalement pas encore vraiment égaux devant les études supérieures, lorsqu'on doit s'assumer seul par exemple. C'est encore l'argent qui détermine bien des choses... Et pas toujours les capacités.

Quel fut le déclic ?
J'ai réalisé que j'avais appris à apprécier mon travail, mais que je ne m'y épanouissais pas pleinement. Cela faisait cinq ans que je travaillais sans arrêt. Cela m'a beaucoup appris et je ne regrette rien, bien au contraire. J'avais réussi, en partant de peu, à atteindre une position intéressante dans l'entreprise où je travaillais. Cela peut paraître extrêmement simpliste, mais je me suis demandé ce que mon travail m'apportait réellement, et ce que j'apportais, moi, aux autres... Quel était le sens de tout cela ? Je me suis alors posé la question de savoir quel métier j'aurais choisi si je n'avais eu aucune contrainte et aucune limite. Si j'avais dû me fier seulement à mes goûts et à mes aptitudes... Car je pense que nous avons tous une vocation naturelle, une prédilection pour un domaine particulier, qu'il s'agisse d'horticulture, de médecine, de science ou que sais-je, mais que la vie ne nous a pas toujours laissé le choix ! C'est donc à nous d'oser aller au-delà des sentiers battus, s'il le faut. Et l'écriture est revenue à mon esprit, encore et toujours. Je voulais écrire, mais pas seulement en tant que rédactrice, je voulais être proche des gens, y compris des particuliers, et pouvoir également laisser s'exprimer ma passion du livre ! Il n'y avait que ce métier qui répondait à tous ces critères...

Une quête de sérénité ? un questionnement philosophique ?
Un peu des deux. Mais dans la simplicité la plus absolue. Nous nous posons tous les mêmes questions, finalement. Je voulais tout simplement me rapprocher de moi-même. En dépit des difficultés, c'est en étant le plus en accord avec soi-même que l'on est le plus épanoui. Donc j'ai essayé d'être honnête, de ne pas perdre de vue l'essentiel ! Et je suis réellement heureuse lorsque je travaille à écrire ou corriger un texte. On verra ce que l'avenir dira, en tout cas je n'aurai pas de regrets !

Peut-on changer de vie professionnelle sans susciter des réactions d'incompréhension chez ses proches ?
Difficile... Comment leur faire comprendre qu'il est préférable de quitter un poste stable, bien payé et destiné à évoluer, pour aller vers l'inconnu, vers une profession réputée difficile et peu rémunératrice ? Surtout après être partie de peu, cela paraissait vraiment insensé. Pourtant, selon moi, tout est relatif. Se sentir à sa place, vivre de ce qu'on aime, cela mérite d'y sacrifier un certain confort financier. C'est une question de point de vue ! Il suffit de rester raisonnable dans ses exigences de vie... Mais là aussi, c'est un choix que chacun est libre de faire ou pas, et qui n'est pas forcément simple. Avant de me lancer, j'avais d'ailleurs effectué un bilan de compétences pour vérifier l'adéquation de mon projet avec la réalité et mes aptitudes. J'ai aussi suivi une formation à la création d'entreprise, car au-delà du coeur de métier, il y a le quotidien de l'indépendant : comptabilité, commercial, gestion... Taxes et cotisations ! Il faut pouvoir en mesurer la portée avant de se lancer, et vérifier ainsi la cohérence de son projet. Je me suis aussi formée et mise à jour de manière approfondie sur les règles de la typographie, de la mise en page... Aujourd'hui, beaucoup de ceux qui avaient cru à une sorte de lubie artistique ont maintenant confiance en moi et mes compétences, et je suis plutôt soutenue maintenant que je suis installée ! J'ai eu la chance également de rencontrer des personnes formidables qui m'ont beaucoup soutenue.

Un bilan de compétence, dans l'artistique... c'est un terme un peu surprenant ?
Le bilan de compétences n'est plus aujourd'hui un simple récapitulatif de nos savoir-faire. D'après l'expérience que j'en ai eue, il s'adresse plutôt aux personnes désireuses de faire le point sur leurs acquis personnels et professionnels, de trouver leur voie, et de monter un plan d'action approprié à la concrétisation de leur projet. Nous avons pris le temps d'approfondir, et d'oser sortir des conventions, tout en restant réalistes. Je le conseillerais à tous ceux qui sentent, par exemple, qu'ils ne sont pas exactement à leur place, qu'ils n'utilisent pas au mieux leurs capacités. Quel que soit le domaine auquel ils se destinent...

Derrière écrivain conseil, quelles activités, quel quotidien ?
Être écrivain conseil, ce n'est pas écrire pour soi, dans son coin, mais offrir ses services à l'autre, la démarche n'est pas la même... Je pense que la communication écrite est de plus en plus primordiale de nos jours, d'autant plus avec le développement d'Internet, contrairement à certains avis ! Les sites web ne sont-ils pas pleins de mots et de phrases ?! Les paroles s'envolent et les écrits restent... Les écrivains conseil sont des rédacteurs et correcteurs qui offrent leurs services aux entreprises, mais également aux particuliers. Là est toute la différence, finalement. Ensuite, chacun de nous a ses spécialités et ses préférences. J'ai donc fait le choix personnel de me spécialiser dans la relecture et la correction d'oeuvres d'auteurs. Cela représente l'essentiel de mon activité. Les livres représentent vraiment ma passion. Je suis aussi correctrice de sites Internet, courriers...En tant que rédactrice, l'écriture de biographies et d'articles fait également partie de mes prestations. Je suis un peu moins axée sur la rédaction de courriers et discours pour les particuliers, mais de nombreux autres collègues préfèrent se concentrer sur ces activités, car ce sont celles qui offrent le contact humain le plus riche et le plus intéressant. Cet aspect humain et social, pour ma part, je souhaite le développer lors d'ateliers d'écriture. C'est aussi cette liberté qui m'a attirée dans le métier... J'ai énormément d'idées dans ce sens. L'expression écrite est totalement différente de l'expression orale, et peut aider à développer notre créativité. Mais mettre en mots ce que l'on ressent peut aussi débloquer pas mal de choses... Et c'est également cet aspect thérapeutique de l'écriture qui m'intéresse.

Comment travaillez-vous ?
Je travaille essentiellement par téléphone et par Internet. Ce qui ne m'empêche pas de rencontrer mes clients lors de déplacements, ou lorsque cela s'avère nécessaire. Par exemple, pour l'écriture d'une biographie, il est évident que le fait de rencontrer la personne, de l'écouter parler est essentiel pour la cerner et retranscrire son histoire avec les mots qui lui ressemblent le plus...

N'y aurait-il pas meilleure dénomination que ce écrivain conseil?
Correctrice, conseils rédactionnels est concret... ne croyez-vous pas qu'un terme plus parlant serait préférable ?- Écrivain conseil, c'est un autre terme pour désigner les écrivains publics. Je ne voulais pas utiliser le terme écrivain public, à cause de l'image faussée et moyenâgeuse qui y est attachée, mais c'est un avis personnel et subjectif qui n'engage que moi. Il est vrai que mon activité est essentiellement basée sur la correction, mais le fait de développer des ateliers d'écriture et de pouvoir rédiger articles et textes variés m'intéresse. Ce métier permet justement d'aborder plusieurs activités liées à l'écriture. Mais tout dépendra de l'évolution des choses... Si à un moment donné, mes prestations se limitaient uniquement à de la correction, alors oui, je penserais à une dénomination plus adaptée. Et de toutes façons, je tiens compte de toutes les remarques et conseils de mes partenaires, ma clientèle, mon entourage. Et je reste souple, rien n'est figé... .

Vous vous y prenez comment pour démarcher des auteurs le plus souvent peu fortunés et méfiants ?
Cela peut paraître simple, mais une démarche spontanée et sincère aide à démarrer. Le fait de s'intéresser réellement à l'oeuvre de l'auteur, aussi bien sur le fond que sur la forme, et de l'accompagner dans cette démarche personnelle et intime qu'est l'écriture d'un livre est très apprécié. La qualité du travail et le soin qu'on y apporte achèvent ensuite de convaincre. Il faut aussi être cohérent et pratiquer des tarifs adaptés, certes, à l'ampleur du travail, mais aussi à la bourse d'un particulier... rester honnête par rapport à la valeur de son travail, au temps qu'on y passe réellement, sans le sous-estimer ni le surestimer ! Pour le moment, le bouche à oreille commence à faire son effet, et c'est pour moi la plus belle publicité... Et la plus belle récompense !

Votre site internet vient juste d'être créé... un complément au bouche à oreille ?Oui, indispensable à mon avis. C'est un support important pour la clientèle, qui peut consulter librement les témoignages des auteurs avec qui j'ai déjà travaillé, les tarifs, mon mode opératoire avant de décider de me contacter, par téléphone ou le plus souvent par mail. Internet est une formidable fenêtre ouverte sur le monde. Il y a quelque chose d'énorme dans cet outil, quelque chose qui n'est pas toujours mesuré à sa juste valeur mais qui prend de plus en plus d'ampleur. La toile abolit les frontières et repousse beaucoup de limites pour permettre à des personnes du monde entier d'entrer et de rester en contact. C'est aussi la liberté... J'en suis très consciente.

Vous étiez au salon du livre de Paris, vos réactions ?
Le Salon du Livre est un regroupement à grande échelle de professionnels et de passionnés. J'y ai fait quelques rencontres humaines intéressantes. Néanmoins, il s'agit, à mon sens, d'un événement principalement commercial où ceux qui ne rentrent pas dans un certain moule, qui ne sont pas conformes, ont du mal à se faire leur place, et même à se faire entendre, qu'il s'agisse d'auteurs ou d'acteurs indépendants du monde du livre (correcteurs, traducteurs...). C'est dommage, mais force est de constater qu'il en est ainsi. C'est pourquoi j'ai été séduite par quelques interlocuteurs qui m'ont donné de leur temps et de leur gentillesse, je suis ravie d'avoir fait leur rencontre. Je pense qu'il faut rester soi-même en toutes situations, ne jamais se mentir, c'est vital... Sinon, pourquoi écrire ? Il faut toujours donner un sens à tout ce que l'on fait.J'ai donc eu quelques déceptions, je m'y attendais, car mon enthousiasme n'avait pas entamé ma lucidité. C'est vrai qu'il s'agit surtout... De vendre des livres, du moins, c'est le sentiment que j'ai eu ! Mais tout de même, c'est enrichissant de discuter avec de vrais passionnés, des personnes humainement intéressantes et aussi très généreuses, car il y en a beaucoup, il ne faut pas les oublier ! Je reste positive... Et lucide !

Après la vie d'écrivain conseil, vous aurez une autre vie écrivain? Vous écrivez avec l'intention de publier ?
Écrire... Oui... forcément, obligatoirement, je vais répondre oui ! Je dois avouer que c'est une passion qui m'habite pleinement et entièrement. J'ai aussi envie de transmettre des choses par écrit... J'ai choisi ce métier pour m'ouvrir aux autres, mais aussi pour me donner la possibilité de prendre du temps pour écrire. Être indépendant, c'est très difficile, mais cela permet quand même de pouvoir organiser ses horaires ! C'est l'avantage ! - Et si, malgré les compétences, malgré l'enthousiasme, ça ne marchait pas financièrement ? - Je préfère prendre les choses les unes après les autres, mais je reste consciente que c'est une possibilité. Et bien, dans ce cas, j'essaierai de me donner les moyens de vivre de cette passion quand même. Ne dit-on pas que lorsqu'une porte se referme, une autre s'ouvre toujours ?... On peut arriver à destination en prenant d'autres chemins que ceux qui sont balisés et connus. Du moins, c'est ce que je pense ! Le site internet : http://www.ecrivain-conseil-nh.com/

Des débuts difficiles avec des pâtes au beurre

Je continue mon enquête. Il y a deux ans, j’ai réalisé un reportage sur les habitants d'une cité de la ville de Sarcelles qui témoignaient devant un parterre de jeunes gens de leur vie d'anciens migrants. Frédéric Praud était celui qui posait les questions. Il est écrivain public biographe.

Gâce à son association Paroles d'hommes et de femmes, il mène un travail d'action éducative au sein des écoles à travers deux de ses programmes "100 témoins 100 écoles" et "Mémoires croisées : la mémoire source de liens social". Cette transmission de la mémoire à travers l’écriture m’a passionnée.

Cet homme, je l'ai récemment contacté pour lui demander son avis et des conseils quant à ma démarche. Lui-même, il a commencé son activité en 1999. Il était l'un des tous premiers à s'être lancé. Selon lui, il ne se passe pas un seul jour sans que d'anciens journalistes ne se lancent dans les récits de vie. Dans les six mois, 90% d'entre eux abandonnent en route. "Il ne suffit pas de savoir écrire et d'être à l'écoute. Il est important de faire partie d'un réseau et aussi de démarcher. Ce n'est pas chose facile!", me dit-il.

D'après lui, il faut moins deux ans de durs labeurs pour en récolter les fruits "en mangeant beaucoup de pâtes au beurre sans rien d'autres dedans!". Le bon moyen de se former est d'essayer au récit de vie avec une personne de son entourage : un parent, une amie... Bon à savoir : pour une question de rentabilité (Oh! quel vilain mot! Mais qui est un pourtant une réalité pour qui souhaite vivre de cette activité...), pour retranscrire une interview de 90 mm, il faut compter au moins quatre heures. Cependant, Frédéric Praud, surtout auprès des institutions proposent un forfait global, plus facile à gérer, plutôt que de se faire payer à la séance ou à l'heure (pratique courante auprès des particuliers).

Il a aussi évoqué l'existence d'une formation dispensée à la Sorbonne (Paris 3) : une licence professionnnelle "écriain public, assistant en démarches administratives et en écritures privées". Elle admet 25 étudiants et forme des professionnels de l'écriture capables de répondre aux besoins à la fois de la collectivité et des personnes privées. Les débouchés se trouvent dans :
- le secteur social, socio-éducatif, ou socioculturel (mairies, associations...)
- le secteur libéral (cabinet d'écrivain public)
- les entreprises de l'édition
- les entreprises à la recherche d'un écrivain public pour des travaux de rédaction, de correction ou de réécriture.
Les étudiants devront par la suite effectuer 400 heures de stages pour multiplier les expériences et se frotter à la réalité du terrain. Les cours ont lieu tous les jeudis et les vendredis.

L'enquête se poursuit...

lundi 21 janvier 2008

Et c'est parti!

Première démarche dans ma quête. Contacter les personnes ou les structures qui soient en rapport avec le récit de vie. Enquêter, rencontrer, questionner, avoir une idée plus précise du secteur... Est-ce une utopie ou une réalité qui pourrait devenir envisageable?